Intervention de Jean-Louis CHAUZY
Président du Conseil Économique Social et Environnemental Régional

Jean-Louis CHAUZY

 

Lors de l'Assemblée Plénière
Toulouse, le mardi 25 juin 2013

 

Monsieur le Président du Conseil Régional,
Madame, Monsieur le Conseiller,
Madame, Monsieur,

Introduction :

- L’actualité de notre assemblée plénière, c’est d’abord l’engagement de notre équipe à remplir les décisions dans l’organisation des rencontres territoriales depuis le 22 février à Mazamet.

Sans moyen financier et humain supplémentaire, la petite équipe administrative du CESER que je tiens à saluer pour son engagement et son dévouement sincère, réussit à organiser les fichiers des participants, les cartons d’invitation, le programme des rencontres, les dossiers préparatoires… Tout cela s’ajoute au fonctionnement ordinaire de l’Assemblée : commissions, sections, bureau, assemblée plénière, sans elle rien n’est possible.

Partout nous sommes bien accueillis, connus et respectés pour notre capacité à rassembler tous les décideurs économiques, les organisations syndicales, la communauté enseignante, les associations environnementales, culturelles et caritatives.

C’est un exercice utile de démocratie consultative et participative qui nous donnera des perspectives pour doter les politiques publiques d’une nouvelle ambition : rééquilibrer les territoires autour de la métropole par le renforcement de  l’armature urbaine de Midi-Pyrénées.

La solidarité en faveur des populations et territoires sinistrés par les inondations.

Nous devons avoir la solidarité nécessaire en faveur des populations et territoires victimes des sinistres causés par les inondations, ils sont considérables pour les infrastructures, les habitations, les équipements collectifs et les activités économiques : entreprises, exploitations agricoles…

La réactivité des Conseils Généraux de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées, de la région en dégageant 5 millions d’euros, comme celle de l’Etat doit être saluée.
Cette situation nous conduit à reporter la rencontre territoriale que nous avions prévue le 11 juillet 2013.

I / L’enjeu des infrastructures de communication :

L’actualité, c’est aussi le rapport de la Commission Mobilité 21 que son Président Philippe Duron doit remettre au Ministre des Transports le 27 juin. Après concertation avec les collectivités concernées par les projets, le gouvernement rendra public les arbitrages.

Notre assemblée s’est prononcée sur tous ces projets dont la réalisation conditionne notre avenir, le développement économique durable, le retour de la croissance, et la cohésion sociale et territoriale, qu’il s’agisse de la réalisation du grand projet de LGV Sud-Ouest, de Toulouse-Castres, l’axe Toulouse-Lyon, de l’EURO 21 (Tarbes-Limoges), de l’itinéraire E9 (Toulouse-Ax-les-Thermes - Barcelone) ou du projet de Traversée Centrale des Pyrénées dédiée au fret ferroviaire et au ferroutage. Sur tous ces projets, la France comme l’Europe concernées par la dimension transfrontalière ne doivent pas renoncer.

Les élus de notre région, les collectivités du Sud-Ouest doivent rester mobilisés et jouer groupés pour obtenir un calendrier de la réalisation des travaux et sortir nos bassins d’emploi et notre région des retards historiques et dramatiques.

Dans le même temps, nous rappelons l’urgence de moderniser le réseau existant en matière de Transport de Voyageurs, notamment la modernisation de la ligne historique POLT qui concerne 1 million de voyageurs.

Nous avons sur la question des infrastructures une cohésion et une vision globale qui motivent notre énergie pour défendre chaque jour les positions votées par notre assemblée.

J’ai eu l’occasion de rappeler cette position lors de la visite du Président de la République en Midi-Pyrénées les 29 et 30 Mai dédiée largement à la promotion de l’entreprise et de l’industrie en saluant le Groupe BOSCH à Rodez, les investissements et l’accord social. A Castres il a rendu hommage à Pierre FABRE et au groupe qu’il a créé ainsi qu’à sa conception de la citoyenneté d’une entreprise, véritable référence pour notre région et pour la France.

Les deux exemples montrent qu’il est possible de préserver l’industrie dans les territoires, loin des métropoles mais que l’avenir est aussi conditionné par la modernisation des infrastructures.

Je suis très heureux que toutes les collectivités à Rodez aient pu être présentes et découvrir la qualité des investissements et des machines outils qui permettent la fabrication des injecteurs pour toutes les grandes marques automobiles allemandes. Bosch est la première entreprise de la Mécanic Valley présente à Rodez depuis 43 ans. Personne ne s’est dérangé quand le groupe a fêté les 40 ans à Rodez. J’étais un peu seul mais très bien accompagné par les organisations syndicales et les chefs d’entreprise. Il est vrai qu’il n’y avait pas de caméras de télévision.

Un plan de sauvetage pour l’élevage :

L’actualité économique et sociale, c’est aussi la manifestation des éleveurs dimanche à Paris pour alerter le gouvernement et l’opinion publique sur la crise très grave qui les affecte, concernant la hausse très forte des prix des céréales, la responsabilité de la grande distribution qui prend toutes les marges, et de la concurrence d’autres pays européens, dont l’Allemagne, qui payent leurs salariés au prix du pays d’origine soit quelques euros de l’heure. Le Sud-Ouest est concerné tant par la filière viande que par la filière lait.

Or, l’agriculture est aussi un secteur stratégique dans la bataille pour le redressement productif.

Mobilisation régionale pour l’emploi

Cette journée est placée sous le signe de l’appel à la mobilisation  de tous pour l’emploi, la formation et le développement économique de notre région Midi-Pyrénées, dans un contexte de chômage de masse, de précarité et de désindustrialisation.

Quelques jours après la 2ème conférence sociale organisée par le Gouvernement avec les partenaires sociaux sur l’avenir de la formation professionnelle, entre autres, c’est aujourd’hui à l’échelle de notre territoire régional que tous ensemble, Etat, Collectivités, acteurs économiques, sociaux et associatifs, citoyens, que nous nous efforcerons de penser, envisager notre avenir économique et social, en tentant de mettre en exergue nos forces et de corriger nos faiblesses. Mettre dans cette bataille, tous les moyens nécessaires pour inverser la courbe du chômage, réduire la pauvreté et la précarité, asseoir et développer notre réputation de région économiquement dynamique et attractive, et garantir ainsi à chacun, en dépit des contraintes du contexte économique, un emploi stable lui permettant de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, tout en étant un véritable vecteur de lien social entre les hommes.

Nous lancerons dans quelques heures l’ouverture des débats sur ces enjeux majeurs pour notre région.
Mais au préalable, fidèle à sa fonction qui est d’éclairer par ses avis les décisions des acteurs régionaux, notre assemblée présentera son projet d’avis « L’accès à l’emploi durable en Midi-Pyrénées », - qui sera soumis au vote – dont le rapporteur est M. Olivier DAMEZ. 
Ce travail s’inscrit dans la continuité du diagnostic pour l’emploi, des Avis adoptés sur la formation professionnelle, les sorties sans qualifications, les filières « chimie, bois, aéronautique, agroalimentaire », l’écosystème de la connaissance de Toulouse et Midi-Pyrénées où le CESER a toujours considéré l’insertion professionnelle, et par conséquent l’emploi, comme un sujet central pour nos habitants au même titre que l’élévation des niveaux d’études et de qualification, notamment pour les jeunes qui représentent l’avenir de notre pays.
Après avoir tenté de donner une définition de l’emploi durable et évoquer les principales caractéristiques de la situation structurelle de l’emploi ainsi que les expérimentations menées en région en direction des PME-TPE, le CESER a formulé douze propositions concrètes et pratiques en matière d’emploi durable, notamment sur la question de la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et de son pilotage territorial.

Comme vous le savez, le chômage progresse en France et Midi-Pyrénées n’échappe pas à cette tendance. Les derniers chiffres du chômage sont supérieurs à la moyenne nationale et indiquent une situation préoccupante, plaçant notre région dans le peloton de tête.

En effet, fin avril, on comptait 152 100 demandeurs d'emplois n'ayant exercé aucune activité, et si l’on ajoute ceux qui n'ont eu qu'une activité réduite (catégories A, B et C), le chiffre passe à 235 080. 
Sur un an, le chômage est en hausse de 11,7 %, un rythme inégalé depuis 3 ans. Tous les départements sont concernés par cette hausse du chômage à l’exception des Hautes-Pyrénées qui affiche une baisse du nombre de chômeurs de 1,8%.
Les jeunes (15-24 ans) surtout lorsqu‘ils n‘ont ni diplôme ni qualification, les femmes, les seniors (55-64 ans), les ouvriers sont les plus concernés.
La hausse du taux de chômage est de 12,4 % en un an pour les jeunes (10,9% au niveau national) et 17,2% pour les seniors (17% au niveau national). Rappelons que dans la région près de 6000 jeunes sortent de l’appareil de formation sans qualification.
Le chômage de longue durée représente 40% des demandeurs d’emploi

Certains facteurs ont contribué à aggraver la situation de l’emploi en région. En effet, comme pour le reste du pays, notre territoire est marqué par le déclin du secteur industriel.
Entre 1980 et 2007 - soit avant la crise -, la France a perdu 36% de ses effectifs industriels. Il y a eu 120 000 emplois détruits sur ces 3 dernières années (850000 en 11 ans).
Cette désindustrialisation de la France et de notre région est liée à la compétitivité mondiale mais aussi aux dictats de la finance internationale, et au renoncement politique à défendre l’industrie.
Les pertes dramatiques de milliers d’emplois dans les bassins industriels de Decazeville, Millau, du Sud du Tarn, Albi-Carmaux, du Pays d’Olmes et des Vallées de l’Ariège, des bassins de Lannemezan et Tarbes, du Pôle chimique de Toulouse, le renoncement depuis 30 ans à défendre l’industrie et une économie de production constituent pour l’essentiel les raisons de cette situation, même si les gains démographiques ont contribué à l’augmentation des demandeurs d’emploi.

Est-il encore nécessaire de rappeler que l’industrie est à la base de la création de richesses, d’emplois !

Midi-Pyrénées : record de croissance, de chômage et de la précarité :

Mais notre région est une terre de paradoxes : alors que le chômage progresse, notre économie reste l’une des plus fortes du pays, boostée notamment par le développement de l’industrie aéronautique et spatiale, des systèmes embarqués qui ont permis de maintenir le nombre d’emplois industriels en région. Il y a une véritable attractivité du territoire, en témoigne une démographie en hausse (on estime à 800 000 le nombre de nouveaux arrivants à l’horizon 2040).
Selon une récente étude INSEE (mars 2013), en 2030, la population active de Midi-Pyrénées augmentera de 19% à 22%, soit la plus haute progression en France métropolitaine. Ce seront 245 000 actifs supplémentaires. La croissance de sa population active sera de 0,8% par an d’ici 2030. Les zones d’emploi de Toulouse et Montauban verraient la croissance de leur population active développée.
Et ces chiffres sont importants car il ne faut pas oublier qu’en période de crise, l’accroissement démographique d’une région économiquement attractive joue en sa défaveur.

Mais cette attractivité économique est contrastée entre les territoires. En effet, l’activité se concentre dans la métropole toulousaine au détriment des autres territoires.
L’envol d’Airbus - le récent Salon du Bourget confirme l’importance du carnet de commandes, avec un total de commandes de 68,7 milliards de dollars portant sur l’A320 Néo, l’A380, et le dernier né l’A350 - et le renforcement du potentiel industriel, académique et scientifique de la métropole toulousaine ne peuvent compenser un développement économique à deux vitesses.

Des pénuries de main d’œuvre !
Le chômage augmente mais dans le même temps, il y a 82 600 besoins en main d’œuvre. La récente enquête de Pôle Emploi met en relief cette contradiction.
Les entreprises souhaitent recruter mais ne trouvent pas de candidats.
Les besoins se trouvent dans l’industrie, notamment dans les filières « matériel de transport », « métallurgie », « équipements électriques, électroniques », « chimique, pharmaceutique ».
D’autres secteurs sont à la recherche de candidats à savoir la santé et l’action sociale, l’hôtellerie-restauration et les services à la personne.
Le bassin d’emploi de Toulouse continue à rassembler une part non négligeable des besoins recensés (1er bassin de France en termes d’intentions d’embauches).
Mais, certains secteurs connaissent un effondrement des besoins déclarés, c’est le cas des entreprises du secteur de la construction (-13, 7% en 2013).
Les métiers recherchés sont à la fois des métiers qualifiés et non qualifiés. Les ingénieurs de l’industrie, les aides à domicile, les aides soignants sont les métiers les plus en demande de main d’oeuvre.

L’explication aux difficultés de recrutement réside tout autant en une pénurie de candidats, et dans une inadéquation du profil des candidats au poste par manque d’expérience, de diplôme ou de motivation.
La difficulté de recrutement varie également en fonction du bassin d’emploi (par exemple Muret et Tarbes ont les plus grandes difficultés).

Ces besoins en main d’œuvre difficiles à pourvoir pour les raisons que je viens d’évoquer soulignent l’importance à accorder à la formation, à l’apprentissage et à la sécurisation des parcours professionnels.

Aujourd’hui l’on sait qu’une personne, en raison de la situation conjoncturelle et structurelle de l’économie, ne restera pas toute sa vie dans la même entreprise, n’occupera pas le même emploi. Ainsi, il importe avant tout de sécuriser le parcours professionnel, développer la formation tout au long de la vie (notamment prévoir des formations adaptées), l’apprentissage pour les jeunes, organiser une gestion territoriale des emplois et des compétences.
Des dispositifs existent (contrats d’avenir, de génération..) mais il faut aller plus loin.

Il faut tenir compte de l’économie locale, des territoires qui ont des traditions d’activités différentes, adapter les besoins en conséquence.
Il y a donc une nécessité d’une démarche d’anticipation territoriale des activités et des compétences. La GPECT est un outil pertinent en réponse aux mutations économiques, qui s’appuie sur un large partenariat et une dimension de dialogue social. Elle doit contribuer à renforcer et maintenir l’attractivité des territoires  à travers la valorisation des ressources existantes, leurs correspondances avec les besoins territoriaux et leur adaptation aux évolutions à venir.
Mais cette GPECT ne saurait tout résoudre et ne pourra notamment pas répondre aux problèmes des entreprises notamment ceux liés aux territoires, aux infrastructures…

L’attractivité d’un territoire, qui peut se caractériser par ses infrastructures routières, ferroviaires, ses services publics … est sans aucun doute déterminant pour favoriser la venue de salariés potentiels.

Région : renforcer le dialogue
C’est pourquoi le dialogue social territorial doit être favorisé pour obtenir un développement économique et équilibré de notre territoire. Le CESER  en était déjà intimement convaincu, et après être allé à la rencontre des acteurs des territoires, son sentiment n’en a été que davantage renforcé. La série de concertations engagées par notre assemblée depuis février dans les départements de la région pour recueillir les attentes et priorités des acteurs économiques, sociaux et associatifs locaux dans la perspective de l’élaboration d’une contribution de notre assemblée sur les futurs programmes européens et Contrat de Projets Etat/Région pour 2014-2020, à paraître à l’automne prochain, a déjà permis de constater bon nombres de difficultés en matière de cohésion sociale et territoriale, de développement économique. Ces futures politiques publiques doivent prendre en compte les réalités territoriales pour tendre vers ces objectifs de cohésion, d’inclusion sociale, et de développement économique.

Conformément au vœu manifesté par le Président de la République le 12 juin 2012 au CESE afin que les CESER aient un rôle accru, notre assemblée propose aujourd’hui un renforcement de la concertation en région et la mobilisation de tous les acteurs concernés, au moment où les régions voient leurs compétences développées sur la formation, le développement économique et l’innovation, afin de lutter contre une forme d’inertie, de stagnation.

Rien ne peut changer sans l’implication des forces économiques, sociales, associatives. Plus de régions, ce doit être aussi plus de concertations.

a) L’Europe toujours en crise :

La situation économique et sociale de notre pays est aussi largement conditionnée par la capacité ou l’incapacité de l’Union Européenne à mettre au point un plan de relance pour l’économie et l’emploi. Avec 23 millions de chômeurs, 20 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, l’Europe doit dans l’urgence élaborer un plan de relance pour le financement d’infrastructures, l’énergie renouvelable et le transport de l’énergie, la formation des jeunes, sinon les peuples se révolteront… Il est inadmissible qu’une génération après l’entrée dans l’Union Européenne, les espagnols ou les Portugais de la révolution des œillets du 25 avril 1974 demandent à leurs enfants de partir, d’émigrer.

Cette situation intenable, fruit d’une décision ultra libérale renforcera tous les nationalismes, toutes les peurs.

Seule lumière venant de l’Europe, sous les pressions du Parlement Européen, des Etats dont la France et des O.N.G, la commission européenne a rétabli le budget de 3 milliards pour la période 2014-2020 à travers le plan d’aide aux plus démunis, notre assemblée qui a su se mobiliser sur cette situation ne peut que se réjouir de la décision.

La vie de notre assemblée

Modification du Règlement Intérieur

Comme je m’y étais engagé devant l’assemblée du CESER fin 2011, après la modification importante votée sur le règlement intérieur, je réunis à nouveau le groupe de travail pour faire des propositions qui permettront de faire évoluer la dénomination des commissions, leur périmètre et aussi le temps d’expression des groupes en assemblée plénière, en référence à la 3ème assemblée de la République, le CESE.

Les modifications retenues seront présentées en bureau puis lors de la dernière assemblée plénière de la mandature les 14 et 15 octobre 2013.

Nous aurons ainsi à la fois respecté nos engagements et amélioré les conditions de fonctionnement collectif, mais rien ne remplacera l’engagement de chacun et chacune d’entre vous dans le fonctionnement des commissions. La qualité et l’intérêt de nos avis ne dépendent pas du règlement intérieur mais de la présence, de l’expression et des propositions des conseillers.

Assemblée plénière des 14 et 15 octobre

Pour être en mesure d’achever nos travaux et débattre des avis préparés par les commissions, j’ai proposé au Bureau du CESER réuni le 27 mai de tenir la dernière assemblée plénière le lundi 14 octobre après-midi, et le mardi 15 octobre toute la journée afin de pouvoir examiner :

Le 14 octobre :

  • La modification du règlement intérieur
  • Un débat de conjoncture à partir du document rédigé par la commission 6

Le 15 octobre :

  • Avis sur la précarité
  • Avis sur l’énergie
  • Avis sur le fret
  • Contribution du CESER sur le contrat Etat-Région et les politiques publiques 2014-2020
  • Avis sur le tourisme.

Nous devons aussi prévoir fin septembre 2013 la dernière conférence Toulouse et les territoires. Vous le voyez notre investissement ne faiblit pas pour maintenir notre assemblée à un haut niveau de mobilisation et de réflexion sur la région dans une période difficile.

Ensuite, le Préfet de Région signera l’arrêté fixant la liste des organisations membres de notre assemblée en vue de procéder à son renouvellement, qui nécessitera la signature d’un deuxième arrêté pour fixer la composition nominative et l’installation de la nouvelle assemblée au début du mois de novembre 2013.

 

Conclusion

Notre assemblée plénière intervient dans un contexte national et européen profondément marqué par la crise financière, économique, sociale et morale de la société.

Depuis 2004, je vous alerte régulièrement sur la montée en Europe d’une petite musique venant du cœur de l’Europe Centrale qui s’appelle le nationalisme, le racisme et l’antisémitisme, avec des défilés de groupes politiques, crânes rasés, chemises noires…déployant la stratégie de la peur, de la haine, et des agressions physiques.

En France, ces comportements ont pu être observés lors de manifestations portant sur des évolutions législatives ou certains rassemblements autour de la statue de Jeanne d’Arc. Les discours portant atteinte à nos valeurs, à celles de la République ont eu pour conséquence la mort d’un jeune homme de 18 ans, Clément Méric originaire de notre région (département du Gers), étudiant engagé mais pacifique qui est mort pour ses idées à Paris, en plein jour, le 5 juin 2013. Cela a été une immense émotion que nous pouvons partager. Clément Méric était membre d’une organisation syndicale étudiante et militant antifasciste, je vous rapporte comme me l’a indiqué le deuxième collège du CESER quelques mots de son professeur : « A 18 ans Clément avait toute la vie devant lui. Il n’est pas tolérable qu’en France en 2013 on puisse tomber sous les coups de la haine et du fanatisme. L’indignation et l’émotion suscitées par l’exacerbation de la violence doivent réunir tous ceux qui, comme Clément, veulent vivre leur liberté passionnément. Il est grand temps de dire non à ce que nous ne voulons plus voir dans notre démocratie (…) ». C’est à dire dans la République.

Je vous remercie.

 

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