Le Languedoc a connu des secousses terribles dans les années 1970, et des drames à Montredon des Corbières !
Depuis les années 80, 90, l’arrachage des vignes puis la reconstitution des vignobles et des cépages avec des efforts énormes sur la qualité, la traçabilité, l’identification des produits, la vinification et la promotion à l’international ont permis de construire le 1er bassin viticole au monde aujourd’hui avec 60 000 emplois et 1,745 Milliard de chiffres d’affaires (Languedoc-Roussillon). Tout cela ne s’est pas fait sans casse, 200 000 hectares en moins, des friches et des dizaines de milliers d’emplois perdus.
Aujourd’hui la colère gronde à nouveau, elle est justifiée, les importations de vin à prix cassé, les vraies fausses indications sur les origines des produits déstabilisent ce secteur.
Si nous voulons éviter le retour de la situation insurrectionnelle des années 1970, et que les friches remplacent les vignes, préserver des territoires habités avec une économie, le renforcement de l’oenotourisme, des services, des écosystèmes et des modes de vie préservés, il faut que chacun prenne ses responsabilités.
L’urgence aujourd’hui à la veille de la manifestation de Narbonne du 25 mars 2017, c’est que l’État convoque tous les acteurs et impose à chacun de prendre les mesures qui préservent l’outil de travail et la production des viticulteurs.
Il faut réunir les syndicats professionnels viticoles, les coopératives, les négociants, la grande distribution et la Chambre Régionale d’Agriculture pour ne plus tolérer le contournement des règles… L’initiative du préfet de la Région, le 31 mars prochain, réunissant tous les acteurs est nécessaire, elle doit déboucher sur des décisions concrètes.
Le secteur agricole et agroalimentaire doit être un secteur stratégique de la Région Occitanie, il n’y a plus un actif à perdre, mais des jeunes à installer !