A l’initiative de Carole DELGA, Présidente de la Région Occitanie, et de Jean-Louis CHAUZY, Président du Conseil Economique Social et Environnemental Régional, une importante réunion de travail s’est tenue à Bercy, mardi 21 Février, avec Christophe SIRUGUE, Secrétaire d’Etat à l’Industrie et une délégation du Groupe Bosch France conduite par son président Heiko CARRIE pour évoquer les mutations technologiques du moteur thermique et notamment de la filière diesel.

Le site de Bosch à Rodez depuis 47 ans représente 1 600 emplois (CDI) de production industrielle dédiée à la filière diesel.

La diabolisation de cette filière, les propositions de parité fiscale avec l’essence, les interdictions de circulation pour les véhicules diesel de première génération dans un certain nombre de villes accélèrent le déclin de cette filière sans aucune préoccupation pour les emplois industriels concernés.

Or l’activité diesel a fait d’importants progrès technologiques ces dernières années en réduisant drastiquement les émissions de CO2 pour arriver à une technologie qui rivalise avec l’essence.`

Christophe SIRUGUE a reconnu et défendu les efforts technologiques de cette activité qui a encore un avenir dans l’industrie automobile. L’usine Bosch à Rodez, comme la SNR à Alès, sont les deux usines labellisées Usines du Futur dans la filière automobile. Le Secrétaire d’Etat s’est déclaré prêt à soutenir financièrement un programme de recherche pour que le groupe accède au sein de la filière à de nouvelles fabrications dans le cadre du véhicule du futur pouvant compenser la baisse du diesel, et puisse bénéficier des réflexions conduites par le constructeur au sein de la plateforme automobile PFA.

Le site de Rodez pourrait être à ce titre une usine pilote pour la production d’injecteurs diesel de dernière génération et la fabrication de produits nouveaux permettant de préserver par des transferts de technologies 1600 emplois industriels qui en font vivre 6 000 sur le bassin d’emploi.

A ce titre, le groupe Bosch pourrait bénéficier de financement au titre du Programme d’Investissements d’Avenir. La présidente de la Région a souligné les efforts de l’entreprise en matière d’apprentissage ainsi que l’ouverture d’une formation Ingénieur en mécanique par l’alternance assurée à Rodez par l’INSA de Toulouse avec la CCI de l’Aveyron.

La Région a aussi indiqué sa disponibilité pour participer au financement d’un projet de recherche et sa détermination pour la préservation des emplois.

Le président du CESER a rappelé que l’usine Bosch est la première entreprise de la Mecanic Vallée et que le dialogue social devait être préservé dans le cadre de la réflexion au sein du comité stratégique de la filière automobile et sur le site de Rodez. Les accords sociaux de 2007 et 2013 ont permis d’obtenir les investissements nécessaires à la production industrielle. Il faut aujourd’hui investir pour les produits attendus sur les marchés. Le diesel de dernière génération a encore un avenir.

Défendre l’industrie dans les territoires est aussi l’enjeu de la filière automobile de la Mecanic Vallée/Bosch et de la Sam, ce sont 2 000 emplois industriels.

Pour la Sam, le choix du repreneur doit intervenir fin mars 2017, le groupe ARCHE est toujours présent dans le tour de table organisé par le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI). La décision qui sera retenue doit garantir la pérennité des emplois et les investissements nécessaires sur le site de Viviez (12).