La nouvelle organisation territoriale de l’Etat présentée le 31 juillet par le préfet préfigurateur de la nouvelle région avec son collègue de Languedoc-Roussillon au nom du Gouvernement,  a une cohérence qui correspond à l’expression du CESER du 27 avril 2015 et plus encore à l’avis de notre assemblée du 18 juin.

En effet, Toulouse est bien le chef-lieu provisoire de la nouvelle région et donc la capitale incontestable, mais la nouvelle région peut s’appuyer sur deux métropoles que sont Toulouse et Montpellier, qui bénéficieront de grands services de l’Etat et d’agences judicieusement répartis.

Ces décisions participent au souci de l’équité, de la proximité mais aussi d’une cohérence globale.
La mobilité des fonctionnaires de l’Etat ne concerne que 200 personnes.
Il s’agit maintenant de construire une nouvelle région au service des habitants.

L’Etat a fait son travail, d’autres décisions seront prises notamment pour la répartition des 22 pôles qui devront être aussi équitables et en phase avec les compétences de chaque territoire, il est assez comique de lire ceux qui s’approprient aujourd’hui le travail de l’Etat après l’avoir dénoncé : la bataille pour les chapeaux à plumes ne saurait cacher le vide des idées, l’absence de tout projet dans une région qui bat aussi les records de chômage (510 000 personnes avec des taux de 14 à 18% dans les 2/3 des bassins d’emploi), record de précarité, des milliers de jeunes sans qualifications, sans perspectives

La bataille pour l’emploi, la formation, le développement économique devraient transcender tous les acteurs de la vie régionale, c’est la seule ambition qui vaille, et ce à quoi travaille depuis un an le CESER Midi-Pyrénées, qui avec le CESER Languedoc-Roussillon devra faire des propositions utiles, notamment dans la définition des 12 défis auxquels la nouvelle région sera confrontée.

Jean-Louis CHAUZY
Président du Conseil Economique Social et Environnemental Régional Midi-Pyrénées