Au moment où se déroule à Rodez, le congrès de la Fédération Nationale Bovine, le CESER rappelle que dans la 4ème ville de France, Toulouse comme dans la région Midi-Pyrénées, 80% de la viande consommée dans les restaurants ou achetée dans les grandes et moyennes surfaces vient… d’Allemagne.

La fermeture des abattoirs de Toulouse a eu des conséquences dramatiques, le Marché d’Intérêt National de la métropole collectionne les carcasses de bovins importés !
L’élevage doit être considéré par l’Etat comme par les grandes collectivités, dont les Régions, qui sont depuis le 1er janvier 2015 gestionnaires des programmes européens, au cœur d’une stratégie de reconquête des marchés, à condition de produire et manger français. L’accroissement démographique dans le Grand Sud-Ouest, 250 000 habitants de plus tous les dix ans, atteste aussi d’un marché bien présent et d’une attente de produits… de proximité.

Pour y parvenir, il faut que toutes les volontés convergent pour aider les éleveurs à renforcer une capacité de production avec des outils de proximité pour la transformation et la commercialisation.
En contrepartie, les éleveurs ne doivent pas crouler sous les contraintes administratives pour concilier les cultures et l’élevage, l’économie et le développement durable… Un éleveur de plus, c’est un chômeur de moins et c’est un espace rural entretenu, vivant, producteur de richesses et de valeurs à partager par tous, urbains et ruraux !

Le congrès vient à point pour que des messages forts et convergents soient confortés par des politiques publiques attendues, nécessaires et urgentes.

Jean-Louis CHAUZY
Président du Conseil Economique Social et Environnemental Régional Midi-Pyrénées